Éditeur de la page web : F. NORTIER

Théorie des 2 infinis

Responsable : A. DEANDREA

Responsable adjoint : S. HOHENEGGER

 

Quand l’infiniment grand rencontre l’infiniment petit.

Les activités de recherche menées au sein du pôle « Théorie des 2 Infinis » de l’IP2I de Lyon embrassent un vaste éventail de sujets, s’étendant de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Elles incluent l’étude des propriétés des constituants ultimes de la matière ainsi que des questions relatives aux structures de l’univers à grande échelle. L’objectif principal est d’élaborer des modèles théoriques permettant d’expliquer les résultats expérimentaux ou de formuler des prédictions théoriques susceptibles d’être vérifiées expérimentalement. Nos activités sont organisées selon 3 axes de recherche principaux :

  • Noyaux et hadrons
  • Particules élémentaires
  • Champs et cordes

et 3 axes de recherche transverses :

  • Astrophysique et cosmologie
  • Approches interdisciplinaires
  • Outils numériques

 

Par ailleurs, nous entretenons des liens étroits et des collaborations avec les équipes de recherche expérimentales de l’IP2I suivantes :

Axes de recherche principaux

  • Noyaux et hadrons
    • Structure et interactions nucléaires
    • Structure et phases hadroniques
  • Particules élémentaires
    • Boson de Higgs et nouvelle physique dans les collisionneurs
    • Saveurs des quarks et leptons
  • Champs et cordes
    • Théorie des cordes et dualités
    • Champs : Unification, Supersymétrie et gravité quantique

Axe 1 : Noyaux et hadrons

Membres : X. ARTRU (visiteur), M. BENDERK. BENNACEUR, G. CHANFRAY (émérite), D. DAVESNEM. ERICSON (émérite), H. HANSEN, J. MARGUERON (en détachement), J. MEYER (émérite) & J.-M. RICHARD (émérite)

La physique nucléaire et hadronique est dédiée à l’étude des noyaux atomiques ainsi que de leurs constituants fondamentaux en chromodynamique quantique (QCD), à savoir les quarks et les gluons. Certains des phénomènes que nous examinons se manifestent à des énergies relativement basses, tandis que d’autres se produisent dans des environnements extrêmes, tels que l’intérieur des étoiles chaudes et denses.

Structure et interactions nucléaires

Nos activités de recherche se concentrent sur les thèmes suivants :

  • L’étude de la structure nucléaire afin d’accompagner l’acquisition et l’interprétation des données dans les installations expérimentales actuelles et futures. Cela inclut l’analyse des masses nucléaires, des distributions de charge et de densité de masse, de la structure en couches, du mouvement collectif, des bandes de rotation, de la barrière de fission ainsi que des contributions aux études de nucléosynthèse, en mettant particulièrement l’accent sur le rôle des formes triaxiales dans ces phénomènes.
  • Le développement de méthodes basées sur la fonctionnelle de la densité d’énergie nucléaire (EDF) pour aborder le problème nucléaire à N-corps, notamment à travers des formes généralisées de l’EDF pour l’étude de la structure nucléaire et l’ajustement de leurs paramètres. Cela comprend les EDFs généralisées de type Skyrme et Gogny, ainsi que l’élaboration d’un nouveau type d’EDF non locale.
  • La conception d’outils numériques pour la physique de la structure nucléaire, notamment pour les calculs de champ moyen et de mélange de configurations des noyaux et de la matière nucléaire basés sur les EDFs nucléaires, incluant des calculs quasi exempts de restrictions de symétrie des propriétés des noyaux de formes complexes.
  • L’élaboration de modèles pour les interactions des neutrinos avec les noyaux, essentielle pour l’interprétation des expériences d’oscillation des neutrinos (T2K, DUNE), abordant le problème à N-corps et la structure des nucléons.
  • Lagrangiens relativistes effectifs : développement de modèles relativistes pour les noyaux finis et la matière uniforme, visant à combler l’écart entre les systèmes à quelques corps et à plusieurs nucléons. Cela inclut des applications aux propriétés des noyaux finis dans un cadre Hartree déformé, à la physique de la croûte et du cœur des étoiles à neutrons, ainsi qu’aux interactions d’hypérons.
  • La stabilité des noyaux due aux oscillations neutron-antineutron, en relation avec des expériences menées sur de grands détecteurs souterrains tels que Super-Kamiokande et DUNE.
  • Astrophysique nucléaire : élaboration d’une équation d’état unifiée pour la croûte et le noyau des étoiles à neutrons. Recherche de signaux expérimentaux (physique nucléaire) et observationnels (ondes gravitationnelles, radio, rayons X) permettant de mieux caractériser les propriétés du noyau des étoiles à neutrons, incluant l’existence possible d’une transition de phase dans le noyau. Développement d’une équation d’état au-delà du métamodèle nucléonique. Conception de boîtes à outils en libre accès pour la communauté, permettant de fournir un grand nombre d’équations d’état pour les étoiles à neutrons et d’analyser les sources d’ondes gravitationnelles.

La matière nucléaire : des quarks et gluons aux étoiles à neutrons. [source 1] [source 2]

Structure et phases hadroniques

Nos travaux portent sur les problématiques suivantes :

  • Lagrangiens relativistes de Hartree-Fock avec confinement et potentiel chiral : élaboration d’un cadre théorique dans le contexte de la RMF permettant d’établir un lien explicite entre la phénoménologie de la QCD, notamment les propriétés du corrélateur de gluons et des boucles de Wilson (tension de corde et condensat de gluons), et le modèle relativiste pour la description de la matière nucléaire ainsi que des étoiles à neutrons.
  • Multiquarks et systèmes à quelques corps : étude de la spectroscopie des états multiquarks, tels que les tétraquarks et les pentaquarks, et exploration des hypernoyaux incluant des quarks étranges. Cela englobe également l’étude des atomes exotiques et des cartes hypernucléaires.
  • Matière hadronique et plasma quark-gluon : analyse des phases chaudes et denses de la QCD, recherche d’un point critique chiral et compréhension du phénomène de déconfinement. Cela implique le développement de modèles de quarks effectifs, en particulier axés sur les propriétés de haute densité déduites du spectre des ondes gravitationnelles issues des fusions d’étoiles à neutrons.

Des hadrons standards aux tetra- et pentaquarks. [source]

Diagramme de phase de la chromodynamique quantique. [source]

Axe 2 : Particules élémentaires

La physique des hautes énergies est dédiée à l’étude des interactions fondamentales entre particules élémentaires. La théorie des interactions fondamentales actuellement reconnue, à savoir le Modèle Standard, a démontré une précision remarquable dans la description des constituants ultimes de la matière accessibles à l’expérimentation. Toutefois, il existe des raisons substantielles de penser que cette théorie ne saurait constituer une description exhaustive des lois de la nature. En conséquence, une partie de nos recherches est consacrée à l’exploration de diverses théories dépassant le cadre du Modèle Standard, visant à élucider cette nouvelle physique.

Tableau des particules élémentaires. [source]

Boson de Higgs et nouvelle physique dans les collisionneurs

Les collisionneurs de particules à haute énergie continuent de produire de nouveaux résultats d’une précision inégalée dans des domaines énergétiques jusqu’alors inexplorés. Ces résultats offrent l’opportunité de tester des théories au-delà du Modèle Standard. En particulier, l’étude du boson de Higgs, signature du mécanisme conférant une masse aux particules élémentaires, constitue un enjeu majeur pour les expériences menées dans les collisionneurs actuels et futurs, notamment pour son rôle privilégié d’éventuel portail vers la nouvelle physique. Par ailleurs, de nombreux modèles répondant aux motivations sous-tendant l’existence de cette nouvelle physique peuvent y être soumis à l’épreuve expérimentale.

Simulation des gerbes de particules subatomiques produites dans le détecteur CMS, lors de la collision de faisceaux protons-protons au CERN LHC. [source]

Nos activités s’inscrivent dans le cadre du soutien aux études menées sur les collisionneurs actuels et futurs, incluant notamment le LHC et le HL-LHC, ainsi que d’autres projets de collisionneurs à venir, tels que le FCC-ee et le FCC-hh. Nous explorons divers scénarios de nouvelle physique, parmi lesquels :

  • Des modèles simplifiés intégrant un secteur de Higgs étendu ou des fermions vectoriels ;
  • Des modèles de matière noire et de particules faiblement interactives ;
  • Des extensions supersymétriques minimales du Modèle Standard ;
  • Des modèles composites à échelles intermédiaires pour la physique du Higgs et du quark top ;
  • Des modèles incluant des dimensions supplémentaires et des branes, avec leurs implications pour les scénarios d’unification de jauge-Higgs ainsi que pour les modèles de grande unification asymptotique ;
  • Le mélange UV/IR et la non-localité, inspirés de la gravité, et motivés par le puzzle de la petite hiérarchie ;
  • Des extensions du Modèle Standard avec violation de la symétrie de Lorentz.

Nous nous engageons activement dans le développement de codes informatiques (SuperIso, HyperIso, MARTY et GAMBIT), avec pour objectif principal d’automatiser le calcul des observables dans tout modèle de nouvelle physique.

Illustration artistique de différents sujets de physique au-delà du Modèle Standard, représentés par des îles séparées par des mers d’inconnus. [source]

Saveurs des quarks et leptons

La physique des saveurs se trouve au cœur de nombreux mystères non résolus dans le cadre du Modèle Standard et est étroitement liée au secteur de par l’intermédiaire des couplages de Yukawa. Ainsi, résoudre le puzzle de la saveur revient à chercher à élucider les origines des phénomènes suivants : la réplication en générations des fermions, leur hiérarchie de masse, la masse des neutrinos, les textures particulières des matrices de mélange des quarks et des neutrinos, ainsi que l’asymétrie matière-antimatière par le biais de la violation de CP.

À gauche [source] : La légende voudrait que Murray Gell-Mann et son étudiant Harald Fritzsch aient eu l’idée de distinguer les quarks par leur « saveur » et leur « couleur » en 1971, alors qu’ils testaient différents parfums de glace. Au centre et à droite [source] : Exemples de diagrammes de Feynman, dits « manchots » (de l’anglais « penguin », bien qu’on trouve souvent la mauvaise traduction française « pingouin » qui correspond à « auk » en anglais), en physique des saveurs dans le Modèle Standard (au centre) et dans une extension supersymétrique (à droite).

Notre domaine d’étude englobe la physique des saveurs, tant dans le secteur des leptons que dans celui des quarks, incluant les modèles de leptogenèse et de baryogenèse. Nous élaborons des modèles dotés de symétries de jauge horizontales afin de résoudre le puzzle de la saveur, et nous analysons leur phénoménologie. Nos recherches portent également sur les anomalies de saveur observées dans les désintégrations semi-leptoniques des mésons B, tout en développant des outils visant à réduire les incertitudes associées aux facteurs de forme hadroniques. Par ailleurs, nous examinons les contraintes phénoménologiques relatives au changement de saveur dans le secteur leptonique, initiant ainsi des collaborations avec les théoriciens en physique nucléaire. Les codes numériques développés pour la nouvelle physique ont également une application naturelle en physique des saveurs.

Axe 3 : Champs et cordes

La théorie des champs constitue le cadre théorique dans lequel sont formulées les théories de la physique des particules et de la gravitation. La problématique d’une complétion ultraviolette de la gravité quantique a motivé le développement de la théorie des cordes. La quête d’une formulation non perturbative, désignée sous le nom de « Théorie M », demeure un domaine de recherche actif à ce jour. Toutefois, les applications récentes de la théorie des cordes transcendent largement son cadre initial. Elles ont engendré de nombreux résultats formels en théorie des champs, permettant des avancées significatives dans la compréhension des interactions fortement couplées au sein de théories « jouets » supersymétriques, comme en témoignent la correspondance AdS/CFT ou encore la dualité électrique-magnétique. Par ailleurs, la théorie des cordes a également suscité l’étude de théories non locales et/ou non commutatives.

En théorie des cordes, les particules élémentaires sont modélisées sous forme de cordes unidimensionnelles qui oscillent non seulement dans les dimensions spatiales familières, mais également dans des dimensions supplémentaires compactifiées. Ces cordes possèdent la propriété de se rattacher à des objets solitoniques de dimensions supérieures, dénommés branes. [source]

Parmi les sujets concrets actuellement étudiés dans le groupe, on peut citer :

  • Les théories de jauge supersymétriques : les théories de champs supersymétriques en six dimensions ou moins, caractérisées par divers contenus de jauge et de matière, émergent naturellement de différentes constructions de la théorie des cordes (par exemple, la théorie des petites cordes). En dépit de l’absence générale de descriptions lagrangiennes explicites, les méthodes de calcul issues de la théorie des cordes permettent d’explorer les aspects non perturbatifs et les dualités de ces théories. Grâce à la compactification ou à la réduction de l’espace des paramètres, cela ouvre également la voie à l’étude de théories de champs quadridimensionnelles ou de systèmes intégrables.
  • Les applications cosmologiques de la théorie des cordes : la réalisation d’un espace de Sitter ou, plus généralement, d’une expansion accélérée dans le cadre d’un modèle bien défini de la théorie des cordes, s’est avérée être une question complexe et toujours ouverte. Nos travaux se concentrent sur des scénarios de compactification dits « universels » et leurs implications pour la quintessence et/ou l’inflation. Nous étudions également les termes d’ordre supérieur dans l’action des cordes bosoniques pour des applications en cosmologie.
  • La cohérence mathématique de la théorie des cordes impose certaines contraintes sur la géométrie et la topologie des dimensions supplémentaires, notamment l’espace de compactification. Les propriétés de ce dernier sont essentielles pour la phénoménologie de l’espace-temps quadridimensionnel. Nous employons des techniques à l’interface de la géométrie différentielle et algébrique afin de caractériser et de classer les espaces de compactification autorisés par la théorie des cordes. Nos recherches incluent également l’étude de scénarios impliquant une condensation fermionique au-delà des simples compactifications de Calabi-Yau.
  • Les aspects mathématiques des théories des champs : cette thématiques porte sur les aspects formels des théories des champs, tels que les charges conservées (généralisées) et les symétries, ainsi que sur différentes procédures de quantification. Elle inclut également l’examen du problème des fantômes dans les théories des champs à dérivées d’ordre infini (non locales) et l’analyse du spectre des théories avec des dimensions spatiales supplémentaires compactifiées sur des nilvariétés.

Toile de dualité entre les 5 théories des supercordes et la supergravité. [source]

Axes de recherche transverses

Axe 1 : Astrophysique et cosmologie

Nos 3 axes de recherche principaux trouvent des applications naturelles dans les thématiques de l’infiniment grand :

  • Astrophysique nucléaire : élaboration d’une équation d’état unifiée pour la croûte et le noyau des étoiles à neutrons. Recherche de signaux expérimentaux (physique nucléaire) et observationnels (ondes gravitationnelles, radio, rayons X) permettant de mieux caractériser les propriétés du noyau des étoiles à neutrons, incluant l’existence possible d’une transition de phase dans le noyau. Développement d’une équation d’état au-delà du métamodèle nucléonique. Conception de boîtes à outils en libre accès pour la communauté, permettant de fournir un grand nombre d’équations d’état pour les étoiles à neutrons et d’analyser les sources d’ondes gravitationnelles.
  • Physique des trous noirs : développement du code BlackHawk pour le calcul automatique du rayonnement de Hawking des trous noirs de Schwarzschild et de Kerr, destiné à l’étude des trous noirs primordiaux et de leur impact sur la nucléosynthèse du Big Bang, ainsi qu’aux expériences de physique des astroparticules. Parallèlement, l’étude des modes quasi-normaux permet d’explorer des scénarios plus exotiques. De plus, des approches effectives sont développées pour décrire les corrections, notamment quantiques, apportées aux géométries classiques des trous noirs (et aux observables calculées à partir de celles-ci) dans des théories au-delà de la relativité générale.
  • Astroparticules et cosmologie : étude des liens entre ces deux secteurs, notamment en relation avec la matière noire et les ondes gravitationnelles. Proposition de modèles d’inflation basés sur des scénarios de matière noire. Étude des transitions de phase dans l’univers primitif, intégrant la théorie du champ thermique et les ondes gravitationnelles, y compris leurs implications à grande échelle pour la physique des saveurs et une nouvelle physique potentielle au-delà du Modèle Standard.
  • Applications cosmologiques de la théorie des cordes : la réalisation d’un espace de Sitter ou, plus généralement, d’une expansion accélérée dans le cadre d’un modèle bien défini de la théorie des cordes, s’est avérée être une question complexe et toujours ouverte. Nos travaux se concentrent sur des scénarios de compactification dits « universels » et leurs implications pour la quintessence et/ou l’inflation. Nous étudions également les termes d’ordre supérieur dans l’action des cordes bosoniques pour des applications en cosmologie.

L’intégration du LMA à l’IP2I a renforcé nos interactions avec nos collègues expérimentateurs sur le thème des ondes gravitationnelles, domaine dans lequel nos membres jouent un rôle majeur. Notons également que l’un de nos membres (H. HANSEN) fait partie de la collaboration LVK.

En haut à gauche [source] : Simulation de l’onde gravitationnelle résultant de la fusion de deux trous noirs. En haut à droite [source] : Diagramme circulaire de la composition énergétique actuelle de l’Univers. En bas : Univers en expansion depuis le Big Bang et l’apparition des premières étoiles 180 millions d’années après le Big Bang (©AFP – N.R. FULLER / NATURE PUBLISHING GROUP / AFP).

Axe 2 : Approches interdisciplinaires

Notre engagement se manifeste à travers des projets interdisciplinaires situés à l’interface de la physique, des mathématiques et des sciences de la santé. En effet, les outils théoriques développés dans le cadre de la physique des deux infinis trouvent des applications dans divers domaines de recherche interdisciplinaire, notamment dans le domaine de la santé. Cette thématique, bien qu’émergente, se révèle particulièrement prometteuse au sein de notre groupe.

Épidémiologie

Membre : S. HOHENEGGER

Nous développons des méthodes effectives ainsi que des techniques de groupe de renormalisation pouvant être employées pour établir des modèles effectifs décrivant la propagation d’un agent pathogène au sein d’une population. Les techniques issues de la théorie de l’information offrent des outils efficaces pour surveiller et prédire son adaptation à divers facteurs environnementaux.

Épidémiologie : une science interdisciplinaire. [source]

Neurosciences

Membre : A. ARBEY

Nous élaborons des modèles neuronaux fondés sur des approches de physique statistique, notamment en utilisant les équations de Boltzmann au sein des réseaux neuronaux. Nous employons des simulations de Monte-Carlo afin d’établir des liens entre les observations comportementales, cliniques et neurologiques.

Vue d’artiste de connexions neuronales. [source]

Axe 3 : Outils numériques

Nous possédons une expertise solide et reconnue dans le développement d’outils numériques, tant pour nos propres recherches que pour une utilisation plus large en libre accès au sein de la communauté scientifique :

  • Création et développement de codes à usage général tels que SuperIso, HyperIso, MARTY et GAMBIT, destinés à réinterpréter les résultats expérimentaux et à explorer de nouveaux modèles physiques.
  • Développement d’une série de codes pour des applications spécifiques dans diverses lignes de recherche, tels que : AlterBBN, BlackHawk, DarkEFT, DarkPACK, HFBRAD, HFODD, et SuperIso Relic, entre autres.

Liste des codes publics développés par nos membres :

HFBRAD (2005)

Lien : https://data.mendeley.com/datasets/4vzsg8tbr6/1

Auteurs : K. BENNACEUR & J. DOBACZEWSKI

Description : Première version (v1.00) du code HFBRAD qui résout les équations de Skyrme-Hartree-Fock ou de Skyrme-Hartree-Fock-Bogolyubov dans la représentation des coordonnées au sein de la symétrie sphérique.

SuperIso (2007)

Lien : http://superiso.in2p3.fr

Auteure : F.N. MAHMOUDI

Description : Code public destiné au calcul d’observables de physique de la saveur dans le Modèle Standard et dans des modèles de nouvelle physique.

SuperIso Relic (2009)

Lien : http://superiso.in2p3.fr/relic

Auteur.e.s : F.N. MAHMOUDI, A. ARBEY & G. ROBBINS

Description : SuperIso Relic est une extension de SuperIso pour le calcul de la densité relique de matière noire et des observables de détection directe et indirecte de matière noire. Une particularité de SuperIso Relic est, qu’en plus du modèle standard cosmologique, il permet le calcul de la densité relique dans des scénarios cosmologiques alternatifs, permettant ainsi de tester l’influence des hypothèses cosmologiques.

AlterBBN (2012)

Lien : https://alterbbn.hepforge.org/

Auteurs : A. ARBEY, J. AUFFINGER, K. HICKERSON & E. JENSSEN

Description: AlterBBN est un programme C qui calcule les abondances des éléments prédits par la nucléosynthèse du Big Bang (BBN). Différents scénarios cosmologiques sont implémentés dans AlterBBN, ce qui peut modifier les prédictions de la BBN. ​​De plus, AlterBBN est inclus dans le package SuperIso Relic, afin que les modèles alternatifs puissent être testés à l’aide de contraintes BBN.

GAMBIT (2017)

Lien : https://gambitbsm.org

Collaboration : La collaboration GAMBIT est constituée de plus de 70 experts internationaux. F.N. MAHMOUDI est la coordinatrice de la partie physique des saveurs (FlavBit) et membre du bureau de la collaboration.

Description : GAMBIT est un code d’ajustement global pour les théories génériques au-delà du modèle standard, conçu pour permettre une définition rapide et facile de nouveaux modèles, observables, vraisemblances et scanners, et pour soutenir facilement de nouveaux codes de physique.

HFODD (2017)

Lien : https://www.fuw.edu.pl/~dobaczew/hfodd/hfodd.html

Collaboration : La première publication concernant le code HFODD a été rédigée par J. DOBACZEWSKI & J. DUDEK. Des contributions ont été apportées par K. BENNACEUR & M. BENDER depuis 2017.

Description : Le code HFODD résout le problème nucléaire de Skyrme-Hartree-Fock ou de Skyrme-Hartree-Fock-Bogolyubov en utilisant la base de l’oscillateur harmonique déformé cartésien.

BlackHawk (2019)

Lien : https://blackhawk.hepforge.org/

Auteurs : A. ARBEY & J. AUFFINGER

Description : BlackHawk est un programme public en C permettant de calculer les spectres d’évaporation de Hawking de n’importe quelle distribution de trous noirs. Ce programme permet aux utilisateurs de calculer les spectres primaires et secondaires de particules stables ou à longue durée de vie générées par le rayonnement de Hawking de la distribution des trous noirs, et d’étudier leur évolution dans le temps.

MARTY (2020)

Lien : https://marty.in2p3.fr

Auteur.e.s : G. UHLRICH, F.N. MAHMOUDI & A. ARBEY

Description : Le but de MARTY est d’effectuer des calculs automatiques d’amplitudes, de sections efficaces et de coefficients de Wilson dans tout modèle de nouvelle physique. Certains de ses avantages sont que MARTY est écrit entièrement en C++, ne repose pas sur un code privé tel que Wolfram Mathematica, et contient son propre module de calcul symbolique (CSL), qui peut être utilisé séparément.

DarkEFT (2020)

Lien : https://github.com/Luc-Darme/DarkEFT

Auteurs : L. DARMÉ, S.A.R. ELLIS, T. YOU

Description : DarkEFT est un outil développé en Python qui permet de déterminer les contraintes relatives aux secteurs noirs légers avec des opérateurs effectifs de portail fermionique, fondées sur des recherches expérimentales existantes et prospectives.

DarkPACK (2022)

Lien : https://gitlab.in2p3.fr/darkpack/darkpack-public

Auteur.e.s : M. PALMIOTTO, A. ARBEY & F.N. MAHMOUDI

Description : DarkPACK génère automatiquement une librairie numérique d’amplitudes de diffusion dans un modèle donné pour calculer les observables de la matière noire, telle que la densité relique. DarkPACK est actuellement interfacé avec MARTY et SuperIso Relic.

Financements ANR

RELANSE (2024)

Titre complet : Lagrangiens relativistes pour la description des noyaux finis et de la matière dense

Coordinateur : Jérôme MARGUERON

Collaborateurs : Guy CHANFRAY & Hubert HANSEN

Durée : 48 mois

Lien et descriptif : https://anr.fr/Projet-ANR-23-CE31-0027

FlavBSM (2021)

Titre complet : La route des saveurs : du Modèle Standard à la Nouvelle Physique

Coordinatrice : Farvah Nazila MAHMOUDI

Durée : 60 mois

Lien et descriptif : https://anr.fr/Projet-ANR-21-CE31-0002

NEWFUN (2019)

Titre complet : Nouvelle fonctionnelle de la densité d’énergie pour les noyaux lourds

Coordinateur : Michael BENDER

Collaborateur : Karim BENNACEUR

Durée : 36 mois

Lien et descriptif : https://anr.fr/Projet-ANR-19-CE31-0015

Prix & distinctions

Médailles du CNRS

Argent

2021 : Michael BENDER

Institut Universitaire de France (IUF)

Membres senior

2023 : Farvah Nazila MAHMOUDI

2013 : Aldo DEANDREA

Membres junior

2016 : Alexandre ARBEY

2014 : Farvah Nazila MAHMOUDI

Autres prix et distinctions

Prix Joliot-Curie (Société Française de Physique, 2022) : Jérôme MARGUERON

Chevalière de la Légion d’honneur (2015) : Magda ERICSON

Prix Thibaud (Académie des sciences, belles lettres et arts de Lyon, 1993) : Guy CHANFRAY

Prix Gay-Lussac Humboldt (1992) : Magda ERICSON

Prix Paul Marguerite de la Charlonie (Académie des sciences française, 1987) : Magda ERICSON

Chevalière de l’ordre des Palmes académiques (1978) : Magda ERICSON

Évènements

Animation scientifique

  • Journal Club du Pôle « Théorie des 2 Infinis » (mensuel).
  • Séminaires de l’IP2I [lien].

Organisation d’évènements scientifiques à Lyon

Nos membres sont particulièrement impliqués dans l’organisation d’évènements scientifiques variés dans l’agglomération lyonnaise, de l’atelier local à la conférence internationale :

Organisation de conférences et d’ateliers en France et à l’étranger

Nous nous impliquons également dans l’organisation de conférences et ateliers ailleurs en France et à l’étranger :

9069 documents

  • T. Thuillier, J. Angot, L. Bonny, J. Jacob, A. Leduc, et al.. First Plasma of the PHOENIX V3 ECR Ion Source. 22nd International Workshop on ECR Ion Sources (ECRIS2016), Aug 2016, Busan, South Korea. pp.48-49 ⟨10.18429/JACoW-ECRIS2016-TUAO05⟩. ⟨in2p3-01357163⟩
  • A. Crivellin, Sacha Davidson, G.M. Pruna, A. Signer. Complementarity in lepton-flavour violating muon decay experiments. 18th International Workshop on Neutrino Factories and Future Neutrino Facilities Search (NuFact16), Aug 2016, Quy Nhon, Vietnam. ⟨in2p3-01398463⟩
  • Camilo Carrillo Montoya. Searches for low-mass neutral Higgs bosons using the CMS detector. 38th International Conference on High Energy Physics, Aug 2016, Chicago, United States. pp.416, ⟨10.22323/1.282.0416⟩. ⟨hal-02073515⟩
  • Elvire Bouvier. Selected top quark mass measurements at CMS. 38th International Conference on High Energy Physics, Aug 2016, Chicago, United States. pp.696, ⟨10.22323/1.282.0696⟩. ⟨hal-03450103⟩
  • Marina Chadeeva, Remi Ete, Oskar Hartbrich, Coralie Neubuser, Arnaud Steen, et al.. Test beam performance and detailed studies of the structure of hadronic showers with highly granular calorimeters. 38th International Conference on High Energy Physics, Aug 2016, Chicago, United States. pp.1092, ⟨10.22323/1.282.1092⟩. ⟨hal-01645656⟩
  • L Mirabito. High-Rate Fast-Time GRPC for the high eta CMS muon detectors. 38th International Conference on High Energy Physics - 38th ICHEP 2016, Aug 2016, Chicago, United States. ⟨in2p3-01352721⟩
  • A. Steen, C. Neubuser, H. Lan Tran, M. Chadeeva, R. Ete. Test Beam Performance and Detailed Studies of the Structure of Hadronic Showers with Highly Granular Calorimeters . 38th International Conference on High Energy Physics - 38th ICHEP 2016, Aug 2016, Chicago, United States. . ⟨in2p3-01352719⟩
  • E. Bouvier. Top mass measurements at CMS. 38th International Conference on High Energy Physics - 38th ICHEP 2016, Aug 2016, Chicago, United States. ⟨in2p3-01352711⟩
  • S. Hohenegger, A. Iqbal, Soo-Jong Rey. Self-duality and self-similarity of little string orbifolds. Physical Review D, 2016, 94 (4), pp.046006 ⟨10.1103/PhysRevD.94.046006⟩. ⟨in2p3-01314254⟩
  • R. Brent Tully, Hélène M. Courtois, Jenny G. Sorce. COSMICFLOWS-3. The Astronomical Journal, 2016, 152 (2), pp.50. ⟨10.3847/0004-6256/152/2/50⟩. ⟨in2p3-01317107⟩